Caroline & Autumn ♥


A peine levée que le train train quotidien recommence encore et encore. Ce n’est pas toujours simple de vivre dans une colocation de cinq adultes et deux enfants. Il ne faut pas croire, même si on s’amuse tous énormément, nous sommes que deux filles, et nous avons aussi deux enfants, ce qui est encore moins de tout repos. Je n’échangerais ma vie pour rien au monde, seulement un peu de calme et de propre n’est peut être pas trop demandé. Juste après mettre levée, et avoir remarquée que les garçons étaient partis pour leur sortie habituelle de la semaine où forcément, ils n’amènent pas les enfants, je me suis mise a ranger un peu ma chambre qui d’accord est en bizarre par ma faute mais aussi à nettoyer la cuisine. Nous ne mangeons pas forcément toujours équilibrer, et nos soirées hamburgers maison finissent souvent en bataille d’oignon ou de ketchup, et franchement, le résultat n’est pas vraiment jolie à voir. Après on se demande pourquoi on ne fait que des fêtes chez nous et que l’on n’invite jamais les parents, qu’ils soient à nous ou bien ceux des amis de nos enfants. Je ne me vois pas encore montrer au monde entier dans quelle porcherie on élève nos petits bouts de chou. Si mes parents verraient ça, ils seraient vert, et me passeraient un bon savon, une des choses pour laquelle je ne supportais plus la maison des Buckley.

Après avoir tout rangé et fait un petit tour de jogging, je suis allée réveiller mon fils. Le plus adorable de tous les petits garçons de la terre. Vous voyez les petits garçons qui ont des bouilles super craquante, accompagnée par des yeux bleu magnifiques qui vous supplie de leur acheter quelque chose et surmontez le tout avec des petits cheveux blonds tout frisés. Je suis sûre que vous non plus vous ne pourriez pas résister à cela. Mais au réveil, il est plus que trop mignon, surtout quand il vous fait son gros bisou et qu’il vous prend dans ses bras avec son plus beau sourire qui ressemble à celui de son père. Argh, je le mangerais mon petit garçon, mais on m’a dit que ça ne se faisait pas. Dommage. Habituellement, je le laisse dormir jusqu’à l’heure qu’il veut, mais aujourd’hui, je lui avait promis d’aller en ville avec lui, que je mettrais le boulot de côté pour une journée toute entière, et qu’il serait encore plus que d’habitude mon centre d’attention. Pas de papa à l’horizon, pas de rangement à faire, pas de ligne de vêtement à finir à la dernière minute. Avec beaucoup de mal, et une profonde hésitation sous le regard suppliant de Matthew, je me décidais enfin à éteindre mon téléphone. C’est une sensation horrible de ne plus avoir de téléphone allumé sur sois, si quelqu’un a un appel urgent, vous n’êtes plus joignable, s’il y a un problème avec la boutique ou même avec autre chose, s’il arrivait quelque chose à Noah ? Cette sensation était plus qu’un supplice, mais il fallait que je le fasse pour mon fils, car sinon, lui et moi savions que jamais je ne quitterais cette petite merveille de la technologie…

C’est après avoir fait le musée de la Royal Army et avoir refait le musée de Madame Tussaud, que nous avons enfin décidé de nous poser dans le parc juste à côté du palais de Buckingham. Une journée seule rien qu’avec mon fils, c’était assez particulier, souvent quand je commençais à profiter de ce genre de journée, quelqu’un arrivait forcément. Du genre Marc qui voulait s’accaparer mon fils pour encore lui apprendre les pires bêtises qu’il puisse, ou bien Kaya, la charmante demoiselle qui le drague un peu trop du haut de ses cinq ans. Mais quand on a un bébé aussi adorable, qui n’est d’accord plus un bébé, on est obligé de le partager même si on voudrait le garder pour toujours… Après avoir cédé pour une glace et un jeu d’eau dont j’ai entre parenthèse mis une heure à sécher, le jeune homme avait une petite envie. Seulement, au bout de dix minutes d’attente je commençais réellement à m’inquiéter pour mon petit garçon, il était maintenant trop grand pour tomber dans les toilettes, et il savait parfaitement qu’il ne fallait pas parler aux inconnus. Je ne sais pas du tout si vous connaissez cette sensation, celle d’avoir la plus grosse frayeur de votre vie, celle d’avoir l’impression que votre fils, la chair de votre chair, le sang de votre sang a disparu. Après deux bonnes minutes de panique qui m’ont paru plutôt en faire cinquante, je vis enfin la petite tête blonde que je cherchais. Mon cœur s’allégea et je réussi même à avoir un léger sourire. Avant de voir que mon fils était avec…

… Moi. Enfin, non il n’était pas avec moi à proprement parler parce que je l’avais perdu pendant quelques minutes, mais il était avec mon exact portrait, une jeune femme qui devait avoir exactement mon âge, qui avait les même traits que moi, mais alors exactement les mêmes traits, les même yeux, ceux de ma mère et le même nez que mon père. Ca ne pouvait pas être possible, une ressemblance aussi flagrante, deux personnes qui n’ont aucun lien qui se ressemble autant… Même dans ma famille personne ne peut me ressembler à ce point, au point que mon fils me confonde avec elle… Plus je m’avançais vers elle, plus la ressemblance était flagrante, je ne pouvais pas y croire. La création de clone n’est toujours pas mise en place, et puis si un clone de moi aurait été fait, j’aurais forcément était au courant… En même temps d’être impressionnée par cette jeune femme, j’avais aussi peur qu’elle soit une pédophile ou une cinglée qui m’emporterais mon fils. J’accélérais donc un peu le pas, même beaucoup à vrai dire avant de pouvoir me baisser et attraper mon garçon par la taille et lui faire un gros bisou sur la joue. « Matthew, tu m’as vraiment fait peur, pourquoi tu n’es pas sortit par la bonne porte ? ». Quand l’enfant tourna son regard vers moi, il avait les yeux humides, il était près à pleurer. Je ne sais comment, mais il avait du remarquer que cette demoiselle n’était tout simplement pas moi.

Mince en parlant de la demoiselle, pendant deux secondes je l’avais occulté de mon esprit. « Excusez moi, mademoiselle, je l’ai perdu de vu pendant un cours moment. ». Et bing, en relevant ma tête, je fus de nouveau choqué par la ressemblance que nous avions, comme deux sœurs jumelles, et encore certaines sœur jumelles ont plus de différence que nous deux… A enfin, en voilà une, un grain de beauté pas à la même place. M’enfin, je n’en revenait pas. Avec un air surement perdu, je me suis relevée, en déplaçant mes mains et les posant sur les épaules de mon fils, pour lui montrer que j’étais toujours là et aussi pour me rassurer qu’il était toujours là. C’était comme se voir dans un miroir, la seule différence était le fait que la demoiselle ne faisait pas exactement mes gestes. « Je… Enfin, désolé, mais je trouve ça fou… Je n’avais jamais croisé quelqu’un qui me ressemble autant… Je… ». Il était très rare que je perde mes moyens, mais il faut avouer que se retrouver devant votre parfait sosie ce n’est pas tous les jours, et encore moins communs.

Caroline & Autumn ♥


Trouver quelqu’un qui vous ressemble comme deux goutes d’eau et une chose plutôt rare même impossible. Mais cette femme était vraiment mon portrait craché. J’en aurais mis ma main au feu, vu qu’elle était en tenue de course, qu’on avait le même style de course. Mais cela me trottait méchamment dans la tête, comment une telle chose était possible. Je connaissais d’or et déjà ma discussion ce soir avec Marc, le médecin de la bande, il me jurait que c’est impossible, mais au moins j’aurais Matthew qui pourra appuyer mes dires. Et vu le regard du petit bout, il n’y avait aucun doute, il était comme moi et n’en revenait pas. La jeune femme avait la bouche entrouverte quand elle m’aperçut. Au moins, ce n’était pas une pédophile décidé à voler mon petit garçon. Mais quand Matthew me prit dans ses bras, je me sentis tout de suite mieux. Il m’avait fait la peur de ma vie, mais je pense qu’il avait eu la sienne aussi, donc jamais je le gronderais pour cela. Après tout, ce n’était pas de sa faute, je me demande même si son père serait tombé aussi dans le panneau ? Peut être pas à cause des vêtements mais s’il ne m’aurait pas vu de la journée, je ne sais pas ce que cela aurait donné. Et c’était repartit, je m’imaginais toutes sortes de choses, mais en même temps, mettez vous à ma place, quand vous avez un sosie, mais pas un petit sosie, votre clone ! Vous avez peur qu’il vous vole tout non ?

« Ce n’est pas grave… Mais je comprends mieux pourquoi il m’a appelé maman. ». Quoi ?! Même sa voix n’était pas si différente que la mienne, d’accord ce n’était pas la même, mais on avait une façon de parler identique, bon la bonne différence était tout de même mon accent américain, qu’elle n’avait pas du tout. Et bien oui, nous parlons la même langue mais ce n’est pas pour cela que nous avons la même façon de parler. Il suffit de comparer les français du nord, ceux du centre (qui parle sans accent) et ceux du sud, ils ont tous des accents différents alors qu’ils vivent dans le même pays. Imaginez donc la différence entre les britanniques de Londres et les américains… A sa phrase je répliquais un sourire, oui, il était sur que personne ne pouvait lui en vouloir d’avoir confondu entre cette jeune femme et moi, nous étions comme deux jouets fabriquaient dans la même usine, identique mais pas du même endroit. « C'est complétement fou, vous êtes mon portrait craché, j'ai jamais vu ça, c'est incroyable. ». « Oui, je trouve ça aussi fou que vous, je ne pensais pas que l’on pouvait se ressembler à ce point là. ». Mon sourire s’élargissait, je ne pouvais le retenir, en même temps d’être stupéfaite, dans un coin profond de ma tête je m’imaginais avoir connu cette femme plus tôt, nous aurions pu faire des merveilles avec mes parents, nous aurions pu devenir de très bonnes amies je pense, quelque chose de pas très compliqué quand on se ressemble autant… Enfin, peut être que l’amitié connaîtrait des hauts et des bas, parce qu’avec les garçons ça ne serait surement pas simple, il faut juste voir des gouts différents.

« Je m'appelle Caroline, Caroline Lee. ». Mince, j’en avais oublié la politesse, cette bonne vieille politesse que j’essaie d’apprendre à mon fils, et là, juste devant lui je l’avais facilement oublié, mais ce n’était pas une situation banal non plus… D’ailleurs aux mots de Caroline, la petite tête blonde, m’accrocha la jambe, il avait peut être compris que ce n’était pas une duplication de moi mais bien une autre personne à part entière. Je répondis à la main tendue de la jeune femme. « Moi c’est Autumn Buckley, au moins nous avons nos noms de différents… », ma phrase avait été dite sur un ton ironique, je me doutais qu’elle n’avait pas le même nom que moi, nous n’étions pas du même endroit et je connaissais toute ma famille, enfin, je pensais… Puis je me baissais à la hauteur de mon fils qui me prenait toujours la jambe, pour le prendre dans mes bras. Mon petit bébé n’avait plus son poids de bébé mais il n’était pas non plus trop lourd. « Et voici, Matthew mon petit garçon. ». Après m’avoir regarder, et l’avoir encourager, il fit son plus beau sourire à la jeune femme. J’adore vraiment mon fils, c’est le petit garçon le plus mignon du monde, et son sourire… Si je n’étais pas autant habituée je n’en serais pas revenue, c’est pour cela que je ne pouvais m’empêcher de lui faire un petit bisou sur sa joue toute douce.

« Excusez moi de mon indiscrétion, mais quel âge avez vous ? ». Ma curiosité était trop grande, il fallait que j’en sache plus sur elle, sur… nous, ce n’était pas normale cette ressemblance, et alors si elle me répondrait qu’elle avait vingt cinq ans et qu’elle était née le vingt six juin, je tomberais dans les pommes, c’était tout simplement impossible. Si ça se trouve nous étions des bébés éprouvettes… Enfin cela m’étonnerais vu que j’ai eu le droit à plusieurs photos de ma mère enceinte. D’aussi loin que je me souvienne, j’étais le seul enfant des Buckley, la seule qu’ils n’ont tout simplement pas élevé. Et je ne pouvais pas parler de cette demoiselle qui me ressemblait à mes parents, étant donné que je ne leur ai pas parlé depuis… Noël et encore ce n’était pas une conversation, ma vraie dernière conversation avec eux avait eu lieu dans les semaines où j’avais appris que j’étais enceinte de Matthew, ils n’étaient pas au courant de ma deuxième grossesse, et je m’en comportais bien mieux ainsi.

Caroline & Autumn


Il y a des choses évidentes comme le fait que nos parents sont nos parents. Tout le monde, dès son plus jeune âge et au moins sur de cette chose là, ou presque si on ne compte pas les orphelins. Mais beaucoup d’entre nous on un problème, celui d’être sur que les personnes qui les ont élevaient sont leurs parents mais sont ils leurs géniteurs ? C’est une grande question, et beaucoup d’entre nous, ce la sont posée. Si ça se trouve je suis la fille d’un autre homme ? J’ai peut être été adopté… Peut être qu’à la maternité on m’a échangé avec un autre bébé ? Mais c’est question sont naturelles, et parfois elles témoignent d’un manque d’affection ou de beaucoup d’autres choses. A ce moment précis, les questions que j’avais eu enfant, revenaient. Peut être que cette femme faisait partie de ma vie sans que je le sache…

Je lui faisais confiance, ce n’était pas une personne dont on se méfie au premier regard, et comme elle me ressemblait si étrangement, je lui faisais encore plus confiance. C’était une sensation bizarre, comme si j’étais avec une personne que je connaissais déjà, comme si nous nous connaissions depuis très longtemps et pourtant, je ne connaissais rien d’elle. « Enchantée alors, Autumn et Matthew », elle avait caressé la joue de mon fils comme si elle aussi le trouvait super mignon, et ça je ne pouvais en douter, tout le monde le trouvait à craquer. Avec son sourire d’ange et sa petite voix fluette, comment pouvons nous ne pas craquer. Les gens ne s’imaginent pas le calvaire que c’est d’être parent de ce type d’enfant. Non seulement il est presque impossible de le gronder mais en plus tout le monde dans la rue le trouve mignon et vous aborde, bon c’est sympa de temps en temps mais pas quand on est pressé, bref je m’égare.

Je lui avais posé une question plutôt personnelle quand on savait qu’on ne se connaissait que depuis trois minutes, mais cela paraissait assez naturel de la poser étant donné que l’on était des copies conformes. « J'ai 25 ans, et je suis née le 26 juin 1986 à Londres. Et toi? Heu vous, enfin si cela ne vous dérange pas, j'aimerais vraiment vous tutoyer. ». Mon visage avait pris une expression étrange je suis pose, je n’en revenais pas. Non seulement nous avons un physique quasiment identique mais en plus nous avions le même âge au jour près. Mais nous ne pouvions être jumelles, comment cela pouvait être possible ? De plus, elle était née à Londres, de ce qu’elle disait, nous n’étions donc pas nées au même endroit, mais en même temps… A force de réfléchir j’avais un petit mal de crane qui arrivait, aussi parce que je n’en revenais toujours pas. Mon jour de naissance ? Quand elle me posa la question, je n’étais même plus sur de ma réponse… Je remis Matthew en place dans mes bras, en même temps j’avais croisé son regard, et avait vu que lui aussi avait tout compris, il connaissait le jour de mon anniversaire et mon petit garçon avait les larmes aux yeux. Il ne comprenait pas ce qu’il vivait, et se retrouvait presque comme dans les films. Mais je me mets à sa place, comment réagir quand en face de nous, on a une personne identique à notre mère mais qu’on ne connaît pas du tout cette personne… Je ne tenais plus vraiment sur mes jambes, mon sang coulé beaucoup plus chaud et plus rapidement que la normale.

« Je… Je suis aussi née le 26 juin 1986, mais à New York. » . A ce moment là, je me rendis compte qu’elle m’avait vouvoyé et cela m’avait plutôt fait bizarre, enfin on me vouvoyait souvent, mais au boulot, pas dans le parc avec une personne comme Caroline… « Oui, tu peux me tutoyer, cela fait bizarre sinon. ». Ma voix avait changé entre les deux phrases, l’ironie avait remplacé l’anxiété. Je ne savais toujours pas quoi penser, quoi dire non plus. Le moment était improbable, inattendu et surtout impossible. Je ne savais si nous avions réellement un lien, au fond de moi, je savais très bien que nous en avions un, mais je voulais que ce ne soit qu’une multitude de hasard… «Ca te dérange si, on apprend un peu mieux à se connaître, peut être que nos idées s’éclairciront autour d’un verre ? ». Cela ne servirait à rien de rester juste à côté des toilettes publiques du parc, debout. S’il fallait que l’on discute pour comprendre, mieux valait être assises tranquillement, en plus ainsi Matthew pourrait jouer ou faire autre chose, la situation était complexe pour moi, je ne voulais pas qu’elle le soit aussi trop pour lui…

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